Des talents, les partis n’en manquent pas,
l’ennui c’est ce qu’on en fait.
On les appâte aux municipales, où ils vont
servir de phares pour la pêche lors de la grande marée espérée, puis on fera tout pour éteindre les sémaphores, une fois le chalut rempli.
On va couper le courant de l’information,
la plupart vont se mettre à clignoter puis viendra l’extinction. Ceux qui sont en surchauffe vont être orientés vers les terres au cas où un voilier se serait perdu dans le port. Les
consciencieux atypiques on les orientera vers un éclairage de jour, en attendant l’éclipse. Les derniers qui n’auront pas compris les conseils, vont voir arriver les
électriciens, cousins des plombiers de Nixon.
Voila pour la métaphore.
Maintenant soyons précis et sérieux.
Un parti brillant mais en difficulté ne peut commettre d’erreurs.
Dans une élection délicate où 26 candidats doivent représenter et attirer les électeurs de 47 communes, sélectionner des personnes réputées pour n’avoir comme compétence que leur proximité
extrême à l’égard d’élus n’engendrera que dégoût chez les électeurs qu’on veut convaincre et qu’il faut éviter de prendre pour des naïfs.
Coups bas, croche-pieds,
compérage pour constituer une liste est une deuxième erreur, le champ de bataille se situe au contact de l’ennemi pas dans ses rangs.
Enfin ne pas honorer ceux auxquels on
doit tout représente certes une erreur mais d’abord une faute.
Allons plus loin et parlons vrai pour
mériter les commentaires de Nicolas de Surmont. Quels candidats auraient eu leur pleine place dans la liste des Régionales?
Et commençons par
Saint-Mandé avec « l’UMP d’en bas », ces jeunes qu’on voit partout qui tractent, affichent, organisent et étoffent les réunions
électorales. Un nom : Julien Weil qui n’hésite pas à interpeler même avec beaucoup d’assurance la rayonnante Rachida Dati. N’a-t-il pas déjà lui plus de
légitimité qu’un beaucoup moins jeune qui n'a plus aucune fonction au sein de la mairie de Saint-Mandé ?
Et nos Conseillers Municipaux qui oeuvrent
chaque semaine pour ne pas dire tous les jours et qui ont été élus ? Des noms ? Chez les jeunes : Christine Sevestre, Jérôme Letier, Quentin Bouchacourt, Stéphanie Bronsztajn,
Pascale Trimbach,Sarah Gauber. Chez les "mediums" : Brigitte Osmont, Evelyne Cellard, Alain Assouline. Et les autres : Marie-Pierre Legall,
Dominique Jusot Philippe Polito, Guy Arlette, Anne Carrese, Guy Machin, Gilles Clerc-Renaud, Marc Médina, Paul Desvaux présents dans les commissions
et sur le terrain.
Plutôt que d’être nos porte-drapeaux
naturels, ils vont se retrouver …au service du pistonné à la médaille à peine sortie de la boite.
Et bien sûr,
tout adjoint avait sa raison d’en être, à fortiori celle qui avait postulé et qu’on a fait tourner en rond au son du célèbre « c’est pas
moi c’est l’autre » … auquel il fallait demander. Facile !
Elargissons, car ces
élections dépassent notre ville et concernent le département.
Quelle est la situation?
Dans le Val de marne existent certains ténors, malheureusement fort peu.
Efficaces ?
À vous de juger.
N’est-ce pas un non sens que d’être l’un
des deux départements de France tenus par le Parti Communiste, et d’être dirigé par celui-ci depuis 1/3 de siècle ?
N’est-ce pas inadmissible qu’à l’occasion
des dernières élections, en 2008, de 23 Conseillers Généraux de droite, contre 26 socialo-communistes, nous soyons descendus à 18 (-5 or l'élection n'a porté que sur 25 des 49 cantons
puisqu'on renouvelle la moitié de l'assemblée tous les 3 ans) ?
Pourquoi ?
Parce qu’en politique les Domenech doivent
disparaitre et ne pas interdire le terrain aux futurs Zidane.
François Duluc le meilleur orateur d’entre nous au Conseil Général,
le plus pertinent, le plus cinglant envers nos adversaires, mais surtout le plus compétent dans les problèmes budgétaires et culturels de notre département n’a pas été retenu au sein de la liste
régionale, et ne serait pas soutenu lors des élections cantonales de 2011. LAMENTABLE !
Marie-Anne Montchamp députée, ancien ministre,
brillante oratrice retoquée parce que porteuse du redoutable VDV (Virus de Villepin).
Encore deux regrets :
_ Karine Renouil à Nogent,
reléguée non éligible car inquiétante puisque Nouveau Centre
_ Bruno Tran solide Conseiller Général aurait mérité sa place pour asseoir
sa présence dans un fief de droite en pleine zone rouge
Comment la droite peut-elle briller quand
ses leaders potentiels vont être victimes de :
_la méthode Besson: l’augmentation de leurs expulsions ...du monde politique pour laisser la place aux autres.
_ou celle de ce film "Welcome" avec V. Lindon, qui exige pour rester en course, de pouvoir nager... jusqu’à plus soif d’eau salée ?
Qu’en pensent les ténors en
place ? Où vont leur pensées?
Reprenons la métaphore:
Après les phases « Je vous ai
compris » on passe à «Evacuez, y a rien à voir », le pécheur change de casquette et se fait armateur il monte sur son voilier pour un « Vendée Globe », voire la
Coupe de l’ «América », mais, magnanime, il consent à agiter la main en virant de bord à quelques encablures des témoignages du passé, quoiqu’en
général il préfère être salué, bien sûr très simplement, et le son des cornes de brume ne lui déplait pas.
Certains amiraux, malgré tout, ont avoué
quelque tristesse devant ces édifices qui ont longtemps servi et qui finissent par s’écailler mais la priorité est de s’en écarter avant qu’ils ne
s’écroulent.
Vous l'avez compris, d'habitude tout le
problème réside dans cette réalité de l’après campagne qui n’a rien à voir avec l’avant.
Et ce qui est devenu extraordinaire dans cette élection est que le "tragique après campagne" apparait déjà avant. Que nous réserve alors l'avenir?
Mais une certitude : nos deux têtes de
liste échappent totalement à ce raisonnement et leur valeur mérite notre soutien.
Souhaitons que Laurent Lafon et Marie-Carole Ciuntu parviennent à faire oublier la pâle image des égarés de la liste, et en véritables locomotives enfoncent les lignes
socialo-communistes.