Mais où est-il passé ?
Le « 25 photos du maire par magazine » en pleine campagne électorale, le « Coucou me revoilà », le «Suivez bien mon regard » un peu comme le geste du gendarme de Saint-Tropez, bref LA brochure où on le voit partout (en haut, en bas au centre, en médaillon coquet ou en filigrane céleste, en petit et en grand… même très grand), le « Vous n’êtes pas près de m’oublier », enfin donc : notre bien connu et bien toiletté Bulletin municipal n’est pas encore paru !
Beaucoup s'en étonnent donc. On les comprend.
Est-ce :
- Parce qu’on manquait de photos du chef ?
- Parce que l’agence Harcourt - vous savez ces grands maîtres du portrait glamour, ce royaume du Photoshop qui immortalisa Gary Cooper, Lauren Bacall et tant d’autres - s’affaire ?
- Parce que le maire veut économiser pour payer ses emprunts toxiques ?
Il semblerait, selon certaines sources non confirmées - je mets cela au conditionnel - qu’un texte inséré chatouille, gratouille et malheureusement pourtant ne se prête pas à la bidouille. Las, quel coup du sort ! Et puisqu’il pourrait brûler les yeux des bien-pensants, surprendre les plus convaincus… Pourquoi, ma foi, ne pas tout simplement éviter de le soumettre à leur regard, n'est-ce pas ?
J’ai quelques propositions.
Et si :
- on distribuait notre Bulletin le 1er août ?
- une distribution inexplicablement ratée ne le déposait que dans 25% des boites aux lettres ?
- on en faisait une édition limitée, un petit « 100 exemplaires » humble et léger, une rareté estivale ?
Alors, chers lecteurs, je vous pose la question : dans mes 15 misérables lignes, qu’est-ce qui gratouille, qu'est-ce quichatouille, qu’auriez vous aimé qu’on tripatouille ?
Je vous livre donc le texte de ma traditionnelle tribune d'élu.
POURQUOI LA HAUSSE DE NOS IMPÔTS ?
Parce que tout ce que nous avions annoncé sur nos tracts lors de la campagne électorale était vrai, il y a eu relaxe par le tribunal de Créteil puis la Cour d’appel de Paris. Il n’y a jamais eu de diffamation sur ces tracts ou mon blog. Ainsi en a jugé la Cour d’appel.
Les erreurs de gestion étaient bien réelles. Le drame est que ces mauvaises habitudes prises par un pouvoir en place depuis un quart de siècle, tant qu’elles ne seront pas remises en question, contribueront à notre chute. Ce n’est pas la dotation du gouvernement qui est en cause (bien petite partie des recettes) mais la gestion de notre ville dans son ensemble. Voilà pourquoi les saint-mandéens vont être asphyxiés par les impôts tout en assistant au déclin de leur ville.
En 2 ans, en faisant voter par leur majorité une substantielle augmentation de leurs indemnités, le maire et ses adjoints n’ont pas choisi la bonne méthode. La mesure devient un symbole : ils s’augmentent et nous payons.
Jean Eroukhmanoff