Depuis 1946 la 6è circonscription n'a jamais cessé d'être représentée par un député de droite ou du centre. Que ses électeurs aient basculé à gauche amène immanquablement des questions et nécessite des réponses en évitant le consternant: "c'est la racaille de Fontenay".
En 2002 contre Pierre Serne, écologiste renommé issu de Normal Sup, prof à Sciences-Po, l'UMP avait obtenu 57% des voix.
En 2012, contre une inconnue verte, soutenue par Eva Joly... l'UMP atteint 49%!
Etait-ce prévisible?
Je l'avais suggéré dans "le fabuleux destin de Laurent Lafon" et annoncé de manière très claire dans "le fabuleux destin de Maya" (nom tiré du dessin animé: "Maya l'abeille", pour ceux qui l'ignoraient).
Pourquoi?
Parce que les personalités qui constituaient le socle de l'UMP dans notre circonscription ont été éliminée. Afin d'éviter toute ombre potentiellement gênante, on a contribué à la disparition:
- du Conseiller général UMP de Fontenay (C. Esclattier) pour le remplacer par une conseillère municipale qui n'arriva pas à 9% aux élections cantonales
- du Conseiller général UMP de Vincennes (J. M Seux)
- du Conseiller régional UMP saint-mandéen (F. Guérard), remplacé aujourd'hui par une Conseillère régionale de Gauche
Tous ces ténors connaissaient leur électorat, le représentaient au sein de leurs assemblées et diffusaient les informations qui l'intéressaient, une fois de retour sur le terrain.
Le jour où la guerre pour la députation a été déclarée, on n'a pu compter que sur une armée sans généraux... et contribuer à la perte supplémentaire du poste de député.
L'autre problème majeur concerne le rejet par la population de notre ville, de la gestion qu'on y a menée(historiques ces 52,5% de voix pour l'UMP au premier tour). Noyau dur et nouvelle génération ont, chacun pour des raisons différentes, désiré exprimer leur sentiment et voter "pour une ville autre".
Les opérations fumigènes du dessin de la fête des mères, du vide grenier et de la fête des voisins n'y ont rien changé. Quant aux poignées de main, les commerçants avaient la paume molle et moite en pensant que demain, à l'image de Vincennes, débute l'opération "boutiques vides" pendant les six mois dont Eiffage aura besoin pour finir ce chantier de l'avenue de Gaulle au coût de 1.600.000€, avant corrections.
Il est temps maintenant de reconquérir cette circonscription en or, non pas pour notre gloire mais pour dédier notre victoire à Robert-André Vivien.