Peut-être notre gauche saint-mandéenne n'a-t-elle pas lu le magnifique rapport d'activité publié par le Conseil Général, dirigé par les communisto-socialistes qui nous rappelait que le budget destiné à améliorer les déplacements est passé de 69 à 130 millions d'euros. Ce budget comprend les travaux d'aménagement de routes, et comme autre pôle: "la réalisation du plan vélo" et la "programmation pluriannuelle de réalisations d'itinéraires cyclables" !
On reste perplexe, pourtant leurs groupes politiques doivent les informer si eux-même ne s'en occupent pas!
Car je vous rappelle que près de deux milliards d'euros sont prélevés en tant qu'impôts par le Conseil Général auprès de la population val de marnaise pour répondre à ses besoins. Et si véritablement les budgets étaient "serrés" on pourrait comprendre une hésitation, mais je vous rappelle les gabegies de l'année dernière (je n'ai pas encore les chiffres de 2009):
- un million deux cent mille euros en consommation d'eau: 1 200 000 €
- huit cent mille euros en fêtes, réceptions, cérémonies: 800 000 €
- trois millions neuf cent mille euros d'indus et d'aide sociale à recouvrir: 3 900 000 €
- vingt millions d'euros pour le transport de personnes extérieures à la collectivité: 20 000 000 €
Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer cet article que j'ai retrouvé à propos des J.O. d'Athènes:
"Ils se sont préparés depuis des mois dans l'attente de ce grand moment.
Il a fallu la mériter cette sélection. Des questions se bousculent dans leur tête: "Qui s'occupera de leurs enfants pendant les compétitions?". Mais le sport exige des sacrifices!
Bien sûr ils la visiteront cette Acropole, ils la fouleront cette terre des dieux, mais si l'opposition l'apprend, sera-ce toujours aux frais du prince? Pour se rassurer, ils prirent l'habitude des se réunir pour en parler à la sortie des bureaux. Ils méditaient sur ces zéros avec lesquels on aurait pu redessiner le sigle des cinq anneaux olympiques: 4 000 euros chaque place, et 300 bénéficiaires.
Il fallait se détendre, penser à ce palace 4 étoiles qui les accueillerait après les journées sous le soleil, mais tant d'étoiles promettaient une piscine, ça soulagerait de ces heures passées dans l'arène.
Il fallait se détendre, apprécier d'avance ce restaurant idyllique qui les recevrait pour féter dignement la victoire.
Mais avant il fallait affronter ses adversaires, courir le plus vite, être le premier ...pour avoir la meilleure place assise. Car si le Val de Marne n'avait trouvé aucun athlète, ça n'avait pas dû être facile mais le Conseil Général avait envoyé 300 spectateurs.
1 200 000 euros aux frais des val de marnais, oui, mais c'est ça le sport !"
Un pareil contexte donne à réfléchir.
Pourquoi faudrait-il en outre se punir, quand on est déjà banni des répartitions?
Prenons simplement deux exemples:
- 1er exemple:
à Saint-Mandé chaque place en crèche permet à une mère de famille de retrouver son travail après son congé de maternité. Mais dans le Val de Marne les chômeurs sont prioritaires, et doublement si les deux parents sont en recherche d'emploi, ce qui implique que l'on garde les bébés des personnes sans emploi plutôt que de garder l'enfant de celui ou celle qui reprendrait son travail. Le corollaire du fort taux d'emploi à Saint-Mandé est que la crèche départementale de notre ville, qui pourrait donc accueillir 50 enfants de plus, reste désespérément vide car le personnel est envoyé ailleurs, à Vitry, Champigny...
-2ème exemple:
10 millions d'euros : versés pour le collège Matisse de Choisy
7,5............................ : versés pour celui du centre de Villejuif
4,5............................ : versés pour le collège Karl Marx toujours à Villejuif
20 .............................. : versés pour ceux de Fresnes, Vitry, Chevilly, Champigny
...mais pour Decroly à Saint-Mandé, ça se compte en une maigre poignée de cacahuètes creuses. Ce collège est pourtant sous filet de protection, un "chien assis" menace de s'effondrer, une partie du plafond s'est écroulé dans le grand escalier, certaines toilettes sont impraticables et cet établissement, qui a accueilli des enfants handicapés, n'est pas accessible aux fauteuils roulants, si on se réfère aux textes...
Conclusion : la répartition au Conseil Général du Val de Marne répond à la loi du "1 pour 1" : "1 sac de riz pour moi, 1 grain pour toi". Ca serait dommage de le refuser, ce grain !