Les porte-drapeaux de la peinture contemporaine : Soulages, Erro, Ben, Hantaï et les sculpteurs avant-gardistes qu'ont été Arman et César vont sortir des coffres et rentrer des musées auxquels le MAC/VAL les avait prêtés, pour éblouir enfin les habitants de notre département, de notre pays et rapidement les étrangers !
Comment ne pas remercier Christian Favier le président du Conseil général d’avoir répondu à une question orale que j’avais posé en Commission permanente au sujet d’une acquisition contestable et d’avoir cherché à corriger les critiques que j’avais émises en séance, en ajoutant que « dans votre blog vous reprenez ces mêmes informations ». Sa réponse très pertinente et documentée mérite d’être saluée et démontre que parfois une communication courtoise évite des combats infondés.
Ainsi je regrettais de n’avoir jamais vu les tableaux et sculptures des artistes susnommés malgré mes nombreuses visites dans ce musée et j’apprends que plus d’une centaine de toiles de ces initiateurs de l’art contemporain attendent empilés, bien calés par la poussière, condamnés à l’hibernation dans une espèce de maison de retraite pour œuvres d’art. Pendant ce temps nos jeunes continuent de trouver incompréhensible l’art moderne faute de toiles symboliques qu’on aurait érigées en repères dans les salles de notre musée du Val de Marne et faute d’explication sur le parcours des créateurs emblématiques de ces 50 dernières années.
Si une exposition permanente didactique pouvait servir d’initiation aux jeunes et moins jeunes, gageons que notre musée deviendrait le passage obligé de tous ceux qui aiment Pollock ou Lichtenstein et saturent à la pensée d’aller voir la rétrospective Bellini ou d’aller vérifier si Guardi n’a pas oublié une fenêtre dans une reproduction de la place Saint-Marc.
Souhaitons donc une belle et grande exposition permanente qui donnent envie à tout le Val de Marne d’aller compléter ses connaissances de l’autre côté du périphérique.
Souhaitons que nos jeunes apprennent que toute révolution a commencé au bout du pinceau ou d’un stylo et que les hommes politiques se sont toujours contentés de n’offrir que des effluves d’opium aux peuples.