En 2006, la France stupéfaite découvrait un monstre, Fofanna, qui avait torturé à mort un jeune, Ilan Halimi, parce qu'il était juif. Notre pays avait généré une bête immonde qui deux ans plus tard, cherchait à publier un livre sur son meurtre. Une bête inhumanisable.
En 2009, lors des élections européennes, Dieudonné proposait une liste "anti-sioniste". Lui, dont la famille connut racisme et esclavage, ricanait de la bonne plaisanterie qui aurait plu à ceux qui enchainèrent ses ancêtres.
En 2012 en France on tue un enfant de trois ans parce qu'il est juif, et deux autres à peine plus grands pour la même raison.
Face à tant d'ignominie il est légitime de réclamer:
_ Qu'on ne nous trompe pas comme à l'époque de l'attentat de Copernic en faisant croire qu'il s'agissait d'un nazi, alors que le meurtrier était un terroriste du Moyen Orient qui coula des jours paisibles au Canada.
_ Qu'on ne banalise plus jamais le racisme. Il est temps de rappeler qu'on ne peut accepter de racisme "ordinaire", de racistes "pas méchants", de propos raciste "qui ne voulait rien dire", de fait raciste qui "serait vrai".
Toute pensée, toute déclaration, tout écrit, tout acte raciste est condamnable et mérite une condamnation. Toute personne qui par intérêt, par amitié, par sympathie, camouflerait une preuve de racisme est complice.
Que penserions-nous de celui qui aurait protégé Papon, parce qu'il ne s'était pas rendu compte à l'époque, ou parce qu'il était vieux ensuite, ou parce que ce n'était pas ce qu'il pensait vraiment faire, ou parce qu'un coup de tampon après tout ce n'était pas si grave!
Aujourd'hui, 19 mars 2012, après la tuerie de Toulouse plus personne ne doit oser cacher un Papon.
Il n'existe pas de gentil Papon!