Pour la première fois, lors de la dernière campagne électorale les saint-mandéens se sont surpris à rêver. Enfin plusieurs projets à droite permettaient d’envisager une ville différente, resplendissante, nouvelle vitrine d’une vraie culture dédiée à la peinture, à la littérature au cinéma, à la musique, mais aussi dans l’esprit de ces jeunes équipes surgissait une volonté profonde de participer aux économies d’énergie, d’intégrer, en les faisant partager aux autres, les principes que Mme Brundtland présenta à l’ONU en 1987. L’implication très forte dans le domaine social cherchait à montrer qu’il était essentiel d’éviter que demain ne soit qu’aujourd’hui en moins bien.
En retard de 20 ans le maire fut inspiré par ce qu’il aurait dû nous laisser lui montrer.
Mais une fois le pinceau en main certains ne parviennent qu’à gribouiller, parfois les touches du portable ne peuvent crépiter qu’avec l’aide d’un « nègre », ou d’une plume dit-on aujourd’hui.
Et malheureusement, on a le sentiment qu’à Saint-Mandé les doigts maladroits ne parviennent pas à émettre autre chose qu’ « Au clair de la lune » et encore, en accrochant, avec des fausses notes et au prix d’efforts surhumains. Il faut donc comprendre pourquoi la population n’en fini pas de s’interroger sur :
_ Pourquoi le maire est-il encore là ?
_ Pourquoi la troisième du premier tour n’a-t-elle pas voulu faire une liste d’union ?
_ Pourquoi 6 Saint-Mandéens sur 10 ont-ils moins de pouvoir que les 4 autres ?
Navré de retourner la question dans tous les sens sans parvenir à trouver la solution, il ne reste plus à ces saint-mandéens qu’à retourner chez eux en traversant ce qu’il craigne de devenir une ville morte, en courbant un peu plus le tête en pensant aux impôts, pleins d’amertume lorsqu’ils cherchent à la relever et découvrent ces éclairages de Noël dont la pose puis la dépose sont facturés près de 100.000€.
Certains revigorés par une lueur d’espoir reviennent et nous demandent :
_ Avec les élections départementales, ça peut changer ?
_ Et, non !
Le mieux est de prévoir une chaise lors de la réponse. Le choc est souvent rude, la réaction peut durer un certain temps.
C’est ce qu’on peut appeler la double « gueule de bois ».